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Le capitalisme et le communisme sont des choix politiques faits par les gouvernements. Ils déterminent le cadre à l’intérieur duquel l’économie se déploie.

Le choix de la répartition de la richesse s’impose donc à l’économie, soit on favorise l’individu, le capital, l’investissement personnel, soit on favorise le groupe, le bien-être collectif, le bien commun.

Ce qui définit une société communiste, c’est le plafonnement des revenus individuels à un niveau raisonnable (10 fois le seuil de pauvreté).

Par contre, le socialisme et le libéralisme sont des choix économiques.

Si la compétition est privilégiée, l’économie est dite libérale. Les individus font ce qu’ils veulent mais sont responsables de leurs actes. Dans ce cas, le gouvernement agit sur deux tableaux : sur le haut de la pyramide en limitant la formation d’oligopoles ; sur le bas de la pyramide, en instaurant un revenu minimum, notamment pour favoriser la prise de risque et l’initiative individuelle. La nation est constituée d’une foule de producteurs autonomes, l’économie est fractale, fluctuante et accepte une forte inégalité entre les citoyens.

Si la solidarité et la coopération sont privilégiées, l’économie devient socialiste. Dans ce cas, la production est orientée vers un but de bien-être collectif. Le gouvernement socialiste impose alors des codes qui réglementent le travail, le commerce, et des normes qui encadrent la production (pollution, écologie, sécurité…). Les inégalités sont prises en compte, par exemple par une redistribution des revenus sous forme de prestations sociales ou en allouant des subventions (en faussant donc le marché). La nation est davantage constituée d’institutions, de corporations, de mutuelles, d’associations… l’économie est organisée avec la mise en place de règles, un service public fort et une solidarité assumée entre les individus.

Dans les quatre formes ainsi esquissées, Capitalisme social ou libéral, Communisme social ou libéral, l’économie n’est jamais première, elle est une conséquence du choix des électeurs et de la volonté du peuple. Il reste que si le système économique ne fonctionne pas, la politique qui l’impose sera rejetée.

Ainsi l’économie ne prédomine pas mais valide le projet politique. Elle fonctionne comme le sang ou le cœur dans le corps humain, c’est elle qui irrigue des organes de la société.

Quoi qu’il en soit, toute économie se fonde sur une création de richesses. Il faut produire quelque chose, lui donner une valeur et l’échanger sur un marché. Quelle que soit le type de société choisie, le marché s’impose. Sans marché, il n’y a pas de système économique. Il faut donc aussi donner un prix à tout ce qui s’échange et faire en sorte que ce prix n’exclut personne du marché. C’est cet équilibre entre l’offre et la demande, la formation du prix d’échange le plus consensuel possible, qui définit le processus économique.